Anthony reviewed Le pays des autres by LeĂŻla Slimani
"Ici, câest comme ça." Cette phrase, elle lâentendrait souvent. Ă cet instant prĂ©cis, elle comprit âŠ
Le pays des autres
3 stars
Il y a des Ă©crits qu'on aimerait aimer, mais avec lesquels, rien Ă faire, cela ne fonctionne pas. Ce roman de LeĂŻla Slimani, premier dâune trilogie, est de ceux-lĂ . Si, dans une premiĂšre partie, j'ai Ă©tĂ© gĂȘnĂ© parce que j'avais l'impression de lire une vision occidentale du Maroc â un regard trop moderne et qui manquait d'originalitĂ© â sur les annĂ©es clinquantes, sans doute parce que nous suivons un personnage qui vient de France, c'est surtout le style trĂšs « en retrait » qui n'est pas parvenu Ă m'introduire dans le rĂ©cit. Ce n'est pas que l'autrice manque de qualitĂ©s littĂ©raires, ce n'est pas non plus la pauvretĂ© du rĂ©cit â riche d'informations sur l'histoire du Maroc â, mais j'ai manquĂ© d'un fil, d'une corde qui nous aurait permis de descendre dans les entrailles du texte pour s'y sentir immergĂ©s. Nous passons parfois d'un personnage Ă l'autre â comme une âŠ
Il y a des Ă©crits qu'on aimerait aimer, mais avec lesquels, rien Ă faire, cela ne fonctionne pas. Ce roman de LeĂŻla Slimani, premier dâune trilogie, est de ceux-lĂ . Si, dans une premiĂšre partie, j'ai Ă©tĂ© gĂȘnĂ© parce que j'avais l'impression de lire une vision occidentale du Maroc â un regard trop moderne et qui manquait d'originalitĂ© â sur les annĂ©es clinquantes, sans doute parce que nous suivons un personnage qui vient de France, c'est surtout le style trĂšs « en retrait » qui n'est pas parvenu Ă m'introduire dans le rĂ©cit. Ce n'est pas que l'autrice manque de qualitĂ©s littĂ©raires, ce n'est pas non plus la pauvretĂ© du rĂ©cit â riche d'informations sur l'histoire du Maroc â, mais j'ai manquĂ© d'un fil, d'une corde qui nous aurait permis de descendre dans les entrailles du texte pour s'y sentir immergĂ©s. Nous passons parfois d'un personnage Ă l'autre â comme une camĂ©ra sur des acteurs â mais je n'ai pas trouvĂ© de subjectivitĂ©, de personnalitĂ© aux mots : comme si l'autrice avait voulu prendre ses distances avec le vĂ©cu de ses personnages. Ce n'est pas un livre dĂ©sagrĂ©able, mais j'ai l'impression de l'avoir lu Ă distance, sans engagement.