Fred reviewed La Horde Du Contrevent by Alain Damasio
Déçu
1 star
Attiré par ce livre qui a reçu le grand prix de l’imaginaire 2006 et beaucoup de commentaires positifs, j’ai découvert cet ouvrage… et le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est vraiment pas terrible.
Prenons le style de l’auteur pour commencer, c’est (très) lourd. On a des phrases inutilement longues qui font parfois des paragraphes entiers, ajoutez à cela un vocabulaire aérologique très spécifique car inventé par l’auteur, et vous obtenez un truc complètement indigeste. Nous sommes dans un cas où l’auteur s’est fait plaisir sans prendre en compte la lisibilité pour le lecteur, j’appelle ça de la « branlette littéraire ».
Certains pourraient dire que cet ouvrage est de la SF aux vues des nombreuses (imbitables) explications sur les phénomènes aérologiques de la planète. Etant donné que ces explications ne reposent sur aucune base scientifique mais sont complètement inventé, je rangerais ce livre coté fantasy. Et c’est très bien …
Attiré par ce livre qui a reçu le grand prix de l’imaginaire 2006 et beaucoup de commentaires positifs, j’ai découvert cet ouvrage… et le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est vraiment pas terrible.
Prenons le style de l’auteur pour commencer, c’est (très) lourd. On a des phrases inutilement longues qui font parfois des paragraphes entiers, ajoutez à cela un vocabulaire aérologique très spécifique car inventé par l’auteur, et vous obtenez un truc complètement indigeste. Nous sommes dans un cas où l’auteur s’est fait plaisir sans prendre en compte la lisibilité pour le lecteur, j’appelle ça de la « branlette littéraire ».
Certains pourraient dire que cet ouvrage est de la SF aux vues des nombreuses (imbitables) explications sur les phénomènes aérologiques de la planète. Etant donné que ces explications ne reposent sur aucune base scientifique mais sont complètement inventé, je rangerais ce livre coté fantasy. Et c’est très bien d’inventer un univers cohérent, le système aérologique qu’il décrit s’apparente pour moi à un système de magie, le potentiel était énorme. Généralement dans un livre de fantasy, on a une courte « fenêtre de crédulité » en début d’ouvrage où le lecteur s’attend un peu à tout et n’importe quoi. Pendant cette parenthèse l’auteur explique l’univers et les limites du système de magie, afin que le lecteur sache ce qui est possible ou pas dans cet univers et puisse y trouver de la cohérence. Le problème dans ce livre, c’est que les explications sont incompréhensibles et/ou incomplètes, tout au long du livre on ne sait pas ce qui est possible ou non, on peut s’attendre à n’importe quoi et ça génère un (gros) manque d’intérêt pour l’histoire car rien n’est crédible.
Un autre problème majeur de ce livre, c’est le manque d’enjeu. Imaginez une dizaine de personnes entraînées dès leur plus jeune âge dans des conditions extrêmes, dédiant leur vie entière à marcher et à en chier et bravant des dangers de mort, pour quoi ? Pour savoir ce qu’il y a en extreme-amont, l’origine du vent. On ne parle pas de survie ou de sauver le monde, simplement de savoir ce qu’il y a plus loin… et ils dédient leur vie entière pour ça quitte à en mourir… et 33 générations avant eux l’ont fait et ont échoué et/ou sont mort en essayant… C’est nul, j’y crois pas une seconde, savoir ce qu’il y a plus loin ne justifie pas d’y laisser sa vie.
Apparemment c’est donc très important de savoir ce qu’il y a en extreme-amont, sauf que certains viennent leur mettre des bâtons dans les roues, on ne sait pas pourquoi…
La manière dont ils ont choisi d’organiser la horde me dépasse un peu, tu prends des gamins et tu les fais traverser le monde à pied pendant 30 ans avant qu’ils puissent commencer à découvrir la zone inexplorée, les 30 ans de marches dans des conditions extrêmes sont soi-disant pour les entraîner (alors qu’il y aurait eu moyen de le faire en véhicule), sauf que les conditions dans la zone inexplorée sont très différentes, on a l’impression que les 30 ans d’entraînement servent à rien. Surtout que les trucs vraiment utiles sont les connaissances aérologique, mais les aerudits (oui parce que « érudits » c’est trop mainstream, faut inventer des noms) font de la rétention d’informations (et on ne sait pas pourquoi).
La caractérisation des personnages est superficielle. D’ailleurs l’auteur a jugé bon d’ajouter en fin d’ouvrage un descriptif de chaque personnage principaux, c’est pour moi un aveu d’échec. Ça ne m’intéresse pas qu’on me dise « machin est empathique », montrez-moi dans l’histoire une action qui me montre qu’il est empathique, c’est le principe du « show, don’t tell » en dramaturgie. Du coup on est complètement pas investi émotionnellement dans les personnages et quand ils leur arrivent une saloperie, on s’en fout.
J’ai lu jusqu’au bout, mais je me suis vraiment ennuyé, je m’attendais peut-être à une fin spectaculaire… ça n’a pas été le cas, la fin est prévisible.
Honnêtement si vous hésitez à le lire, passez votre chemin.